mercredi 18 juillet 2018

Pensées du matin #2

Alors je me suis enfuie de cette bulle artificielle. Ce monde se disant artistique et messager d'une vérité qui me semble aujourd'hui abîmée par tous ces egos qui oublient leur essences.
Je me suis enfuie et j'ai embrassé le silence, non comme tristesse mais comme puissance.
Loin de ces couches de paraître sur le visage et de gestes voulant tellement tellement tellement montrer.

Et puis me demander.... Montrer à qui? Montrer Pourquoi?

Une fois cette revanche brillante prise sur la vie en montant sur les planches, une fois qu'elle est bien accomplie, y'a-t-il encore besoin de s'affirmer encore et encore si fort vainqueur?

Alors non, j'ai laissé briller cette victoire et pour qu'elle reste belle, le temps est venu de s'en éloigner, d'aller caresser de nouvelles histoires avec mes plumes. Voyager mais plus à l'intérieur.

J'ai rangé les grandes valises pleines et fatiguées, et puis j'ai redécouvert le monde sans elles. J'ai dû réapprendre, apprendre à atterrir, ne plus être sans cesse dans les étoiles parce que c'était nécessaire.
Apprendre à me revoir sans artifice, m'éloigner un peu du personnage là où l'égo n'est pas le premier. Là où on l'entend, mais qu'il n'est pas maître.

Reprendre la plume pour m'ancrer. Apprécier la solitude choisie pour ressentir ma réalité sans la faire passer à travers les autres....parce que j'ai tendances à me perdre dans le bruit des autres. Sans offence, un besoin de distance, un geste d'amour en somme...